Tout comme d’autres secteurs de l’économie collaborative basée sur le crowdfunding, le prêt d’argent entre particuliers (ou lending-crowdfunding, ou crowdlending) connait un succès important depuis quelques années, notamment grâce au développement des plateformes peer-to-peer. C’est ainsi que l’on voit fleurir des sites sur la toile des sites d’organismes de micro crédit, qui se développent notamment en France selon des modèles numériques divers. Face à la crise économique et financière, ce type d’engagement se pose comme une réelle alternative aux banques, soumises par définition à de plus lourdes contraintes prudentielles.
En quoi consiste le crowdlending ?
Nous connaissions tous jusqu’ici le crowdfunding, ou la capacité de financer un projet sur Internet de manière participative. Au-delà du mode même de financement pour ce type d’engagement, c’est l’intelligence collective qui est ici plébiscitée.
Cependant, certains types de crowdfunding sont plus adaptés et avantageux que d’autres, selon les problématiques. Parmi d’autres modes de financement participatif, on retrouve ainsi le modèle du prêt entre particuliers (ou peer-to-peer).
Concrètement, le prêt de type crowdlending oppose d’un côté des emprunteurs qui désirent obtenir les meilleurs taux en se passant au maximum des banques, et de l’autre côté les épargnants qui souhaitent créer des rendements tout en plaçant leur argent dans l’économie réelle.
Aux Etats-Unis, certains acteurs majeurs se spécialisent déjà dans ces méthodes de placement, comme Prêt d’Union ou Lending Club. Cette dernière a d’ailleurs pu voir le jour grâce à l’initiative d’un Français, Renaud Laplanche.
Les atouts du crowdlending
Contrairement au crowdfunding traditionnel (qui permet de financer un projet de façon collective), le lending-crowdfunding se présente sous la forme de places de marché, qui permettent de financer le projet (qu’il soit entrepreneurial ou non) d’un particulier ou encore d’une entreprise.
Cette nouvelle manière de solliciter des fonds se révèle très pratique lorsqu’il devient difficile de solliciter une banque, notamment pour les jeunes entreprises ou encore les porteurs de projets à la recherche de sources alternatives de financement.
Entrée en vigueur depuis le 1er octobre 2014, le décret d’application concernant la libéralisation du crowdfunding a permis le développement de plusieurs mesures concrètes, face à un quasi-monopole des banques et des investisseurs privés sur le sujet.
Concernant plus particulièrement le crowdlending ou système de prêts, le décret prévoit ainsi que la durée moyenne des emprunts ne pourra pas excéder sept ans. De la même façon, chaque emprunt est désormais tenu de respecter la limite de 1000 euros par prêteur et par projet.
Crowdlending : les risques liés au prêt en principal inconvénient
En tant qu’Intermédiaire en Financement Participatif ou IFP, les plateformes de prêt rémunéré ont l’obligation de rappeler aux investisseurs les failles d’un projet d’entreprise, en particulier les problèmes d’insolvabilité qui peuvent survenir.
En effet, le risque 0 n’existe pas, bien que toutes les précautions soient prises par les IFP pour s’assurer de la capacité d’une entreprise à emprunter. Dans tous les cas, il convient de marteler que le modèle du prêt en peer-to-peer constitue bel et bien un investissement, et que celui-ci peut comprendre des risques liés au remboursement.
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