Comment mieux épargner ? › Forums › Crowdlending › Parlons crowdlending en général › Pourquoi les rendements in fine seront négatifs
- This topic has 17 réponses, 6 participants, and was last updated Il y a 7 years, 2 months by Manu SIFP.
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13 septembre 2017 à 21 h 12 min #13408Manu SIFPBlocked
Bonjour mes chers(es) amis(es)
Tout d’abord je voudrais vous remercier pour vos nombreux messages de sympathie.
Ca me va droit au coeur. Je n’ai pas encore eu le temps de répondre à tout le monde.
Bon ce soir j’ai choisi de parler rendement in fine du crowdlending.
C’est un thème central. Je pense que la majorité des prêteurs vont sur cette classe d’actifs pour essayer de toucher à la fin quelque chose, ce qui est parfaitement normal.
S’ils s’aperçoivent qu’il n’y a rien à y gagner, hors effet d’addiction, ils ne vont soit pas investir soit s’ils ont déjà bien les pieds dedans, ils vont essayer de se retirer en ne prêtant plus. C’est un comportement parfaitement rationnel. Le contraire ne le serait pas.
Rentrons dans le vif du sujet :
Pour calculer le taux de rentabilité, encore faut-il connaître plusieurs données :
A/ Le taux de défaut de l’ensemble des prêts ?
B/ Le taux de défaut des prêts les plus anciens ?
C/ A quelle échéance en moyenne la casse arrive ?
D/ Quelle est notre fiscalité ?
Pour le A/ si je reprends les chiffres de l’aggrégateur (comme ça on ne va pas m’accuser de donner de faux chiffres (rires!))
On a 1662 dossiers présents. Il faut retirer bien évidemment les projets qui n’ont pas été financés : ici 63 (ce que n’avait pas fait Mathieu dans son article du 8 juin 2017), on arrive à 1599, il faut retirer les 25 projets Lendix (Lendix Croissance et Lease selutions) qui n’ont rien à voir avec le crowdlending, on arrive à 1574. Quant aux projets Lendosphere, on est sur des projets bien spécifiques mais bon comptons les ici donc on est à 1574 projets.
Sur les 1574 projets, on a 131 projets en défaut. Ca fait un taux de défaut de 8.32 %.
Ca va tout le monde suit ?
Là on ne peut contester ces chiffres car ce sont ceux de l’aggrégateur !
Bon on a le taux de défaut c’est un début.
B/ Le problème pour ce taux de défaut, c’est qu’il inclut des prêts qui viennent juste d’être débloqués et donc qui ont un taux d’incident de 0 % par définition et des prêts plus anciens qui connaissent forcément plus d’incidents. OK ?
Nous ce qui nous intéresse, c’est le taux d’incident de chaque prêt à la fin de la période de remboursement. On s’en moque du taux d’incident de départ qui est nul et qui fausse le calcul. Et je l’ai calculé pour vous : le taux de défaut pour les prêts qui ont une ancienneté de remboursement > 50 % de leur durée totale est de…17.1 % !
Tiens c’est bizarre c’est le taux que je vous avais prédit depuis 2 ans (entre 15 et 20 % de défaut à terme). Plus le temps passe, plus ce chiffre s’affine dans cet intervalle.
Ce chiffre de 17.1 % est cohérent. Avec un taux d’incident moyen de 8.32 % (source aggrégateur), un taux d’incident au début du remboursement de 0 %, on peut s’attendre à avoir un taux in fine d’environ le double ! L’ancienneté moyenne des prêts est de 15 mois et la durée moyenne des prêts de 40 mois.
Alors certains d’entre vous vont me dire : oui mais il y a Unilend qui fausse les chiffres. La réponse est négative car Unilend a un taux d’incident comparable à la moyenne des autres plateformes si on retire l’effet davantage d’historique pour Unilend. Unilend a moins de défaut que Finsquare ou Lendopolis et davantage que Credit.fr ou Lendix. On est dans la moyenne. Et maintenant, la part des prêts d’Unilend se réduit même parmi les prêts anciens ! Donc arrêtons de voir de fausses exceptions !
On a bien un taux de défaut in fine de 17.1 %. Sachant que la conjoncture actuelle en matière de taux de défaillance des entreprises est plutôt bonne… Quid si on a une nouvelle récession ?
C/ Les incidents arrivent en moyenne après la 11ème mensualité sur une durée moyenne de crédit de 40 mois dans le crowdlending. Comme je suis honnête avec vous, je pense qu’in fine, on peut compter 15 échéances en moyenne avec davantage d’historique. J’essaie d’être le plus réaliste possible.
D/ La fiscalité : je vais être sympa. Je vais compter 30 % (flat tax). Un grand nombre d’entre vous étaient taxés jusqu’à présent à 39.5 % (24 % + 15.5 %) mais je vais mettre les compteurs à jour pour 2018. Comme ça on ne me reprochera pas de prendre systématiquement la plus mauvaise situation !
Avec tous ces paramètres :
taux de défaut in fine de 17.1%
Nb Echéances payées en cas d’incident : 15
Durée moyenne des prêts : 40 mois
Fiscalité : 30 %
Je vais tout simplement calculer le taux de rendement moyen de mon placement.
J’utilise un simulateur que j’ai déjà construit pour vous.
Et j’arrive à : -1.48 % net par an.
Je module le taux d’incident à 15 %. J’arrive à -0.62%. Et un taux d’incident à 20 %, j’arrive à -2.68 %
Voilà l’échelle des rendements pour le crowdlending en France : entre -2.68 % et -0.62 % par an.
Ouille !
Alors vous allez me dire que vous allez faire beaucoup mieux que ça.
Le problème est que plus vous faites de prêts (plus vous diversifiez), plus votre risque de sur ou sous performance se réduit et plus vous vous rapprochez mécaniquement de ce taux moyen !!! Ouille !!!
En utilisant la probabilité, sur la base de 10 prêts, vous avez 90 % de probabilité d’avoir entre 0 et 3 défauts. C’est à dire avoir un taux de défaut entre 0 % et ….30 %
Si vous diversifiez davantage 100 prêts : vous avez 90 % de probabilité d’avoir entre 11 et 23 défauts. C’est à dire avoir un taux de défaut entre 11 % et ….23 %. L’écart se resserre.
Avec 200 prêts, vous avez 90 % de probabilité d’avoir entre 26 et 42 défauts. C’est à dire avoir un taux de défaut entre 13 % et ….21 %. L’écart se resserre.
Bref avec 200 prêts, vous n’avez que 5 % de chance d’avoir moins de 13 % de taux d’incident à terme, et donc d’arriver à peine à obtenir un rendement à peine positif…mais pas toujours inflation déduite… Oups ! Pourtant 5 % d’être dans les meilleurs, ça n’arrive qu’une fois sur 20 et donc vous êtes très chanceux…
Donc vous voyez que tous vos efforts, tout le temps que vous passez dans l’étude des dossiers risque dans 95 % des cas d’être inefficace !!!
Le ratio rendement/ Temps passé est très mauvais…
Alors pourquoi pas dans ces conditions passer à autre chose de plus lucratif ?
13 septembre 2017 à 22 h 03 min #13411oasis4everParticipantCertains passent du temps à analyser des dossiers de crowdlending, d’autres le passent à faire des calculs, des hypothèses dans tous les sens pour démontrer que cette classe d’actifs fait (ou plutôt ferait) perdre de l’argent.
Cette volonté de vouloir convaincre tout le monde que ce qui est avancé ici (et sur tous les autres sujets) est la vérité pour tout le monde est… assez déconcertante. La question est : quand cela s’arrêtera-t-il ?
Ca fait beaucoup d’énergie dépensée aussi.Je précise ici qu’il s’agit d’un constat et pas d’une attaque. Ca évitera tout dérapage (et d’entendre que la vérité dérange).
13 septembre 2017 à 22 h 08 min #13412Manu SIFPBlockedCher ami,
Pour te répondre, il vaut mieux passer une heure, 2 heures, voir 3 heures pour analyser globalement cette classe d’actifs pour être sûr qu’elle est intéressante ou pas plutôt que de se lancer dedans la tête baissée et examiner pendant une demi heure chaque dossier qui à terme te feront perdre 30 minutes * 200 et perdre beaucoup d’argent.
C’est comme cela qu’on raisonne dans les sociétés de gestion.
Ex : la classe d’actions est elle intéressante : si oui je continue mon analyse, si ce n’est pas le cas, j’investis ailleurs et j’examine après les opportunités.
Ca fait maintenant depuis 30 ans qu’on ne raisonne plus action par action du style : tiens qu’est ce que tu penses d’alcatel, de L’Oréal, de Danone ! Tiens je vais en mettre un peu dans mon portefeuille, ça me fait plaisir…
Maintenant on raisonne macro, risque global, étude sectorielle, micro.
C’est ça qui fait la richesse de l’analyse. Il ne faut pas être dans le passé (ce n’est pas une critique perso je te rassure cher ami vert )
Et si tu peux me répondre sur le fonds et pas sur la forme de mon post précédent, çe me fera très plaisir !
Qu’est ce qui est faux dans mes chiffres ?
Que prévois tu comme rentabilité ? A partir de quelles données ? Allez lance toi !
13 septembre 2017 à 22 h 45 min #13416oasis4everParticipantJe n’ai pas écrit que les chiffres étaient faux. Et si tu es passionné de chiffres, de probabilités et de statistiques, moi non. D’ailleurs je reconnais ne pas être capable de répondre à tout ce que tu avances. Je suis très loin de t’arriver à la cheville.
Je suis gêné par la manière employée et par l’acharnement dont tu fais preuve sous prétexte de vouloir informer et défendre les prêteurs. Tu as le droit de le faire, tu avais créé ton espace pour le faire et tu as décidé de t’en aller d’ici pour revenir pour t’en aller de nouveau etc (je passe sur tous les espaces précédents où il s’est passé la même chose). Là aussi, ce n’est pas une attaque, c’est juste usant à mon goût (et ça n’engage que moi). C’est dommage que toutes tes connaissances ne soient pas mises à profit différemment. Le crowdlending n’est pas la poule aux œufs d’or mais ce n’est pas non plus de l’investissement sur le Forex…Je ne prévois pas de rentabilité en particulier, je ne suis pas devin… Je constate juste mes profits après 3 ans et ça me suffit amplement.
13 septembre 2017 à 23 h 16 min #13419Manu SIFPBlockedOn est d’accord. Heureusement que chacun d’entre nous a des compétences différentes, des goûts différents, c’est ça qui fait la richesse de l’humanité. Je suis peut être meilleur que toi en stats mais tu me bats très certainement dans d’autres domaines, je partage à 100 %.
Sur la comparaison avec le Forex je te rejoins aussi. D’ailleurs je n’ai jamais prédit un scénario catastrophe avec 50 % de défaut et plus. Ca m’a paru aussi irréaliste qu’1 à 2 % de défaut par dossier pour tout de dire.
Tu peux me croire sur un truc : je n’ai jamais fait de prévision sur la base de rien. Car je n’ai pas de compétence de voyance ! Rires !
Au départ, je me basais sur le taux de défaillance et de défaut ANNUEL des TPE qui était pour moi de très bons indicateurs et qui se sont avérés justes !
Là je n’avais pas d’historique bien sûr !
Puis avec les premiers dossiers, et les premiers impayés et en voyant l’historique des States (notamment comment les impayés se matérialisent tout au long du prêt) j’ai pu faire des premières estimations qui donnaient des résultats comparables avec les données des taux de défaillance et de taux de défaut annuel des TPE.
On m’a reproché au début d’émettre trop d’hypothèses. Soit. A présent, nous avons de plus en plus d’historiques et il serait faux de prétendre qu’on ne peut rien prévoir en septembre 2017.
Maintenant je travaille à titre professionel avec des sociétés de gestion et avec des analystes financiers, je vois comment ils bossent, leur méthode de travail.
C’est pour cela que j’insiste sur plusieurs points : il faut aller rencontrer l’entrepreneur et l’entreprise pour se faire une idée fiable de l’entreprise financée et se méfier des données en ligne (ce n’est pas de la parano), il ne faut pas uniquement faire une analyse micro sans connaitre le marché. Avant la diversification, il faut voir s’il y a une rentabilité derrière. La diversification n’augmente pas le rendement mais elle diminue l’alpha en valeur absolue (sur ou sous performance)…
Bref, je cherche à vous faire partager le côté professionnel de la chose, de vous apporter une plus value dans l’analyse (et ce n’est pas pour satisfaire mon ego).
Alors oui je vous dit amicalement certaines choses que j’aime vous faire partager. Ce ne sont pas mes méthodes mais des méthodes de professionnels qui sont bien meilleurs que moi très souvent.
C’est vrai que j’ai l’impression que je gêne dans mes démonstrations. Mais je ne vois pas pourquoi je gênerai de vrais prêteurs qui ont besoin de conseils.
Alors oui j’essaie de vous apporter une autre façon de travailler, de mettre l’accent sur certaines choses, de vous mettre en garde sur certains points.
Je sais aussi qu’on n’est pas nombreux ici et qu’on reste un cercle très fermé.
C’est vrai que je suis des fois désespéré de voir qu’on ne tient pas un minimum compte de ce que je dis et qu’on continue.
C’est vrai que je pourrai passer mon temps à faire autre chose.
Je serai ravi de laisser ma place si on prenait ensemble les bons réflexes, si quelqu’un d’autre que moi (peut être moins acharné ???) reprenait mes analyses qui sont loin d’être infondées.
Mais ne dis pas : c’est ma vérité quand je reprends des chiffres qui peuvent être validés par tous.
Si Mathieu dit : on a 8 % de taux de défaut, tout le monde le croira.
Si je le dis, eh ben, on me reproche de dire uniquement ma vérité alors que je reprends les chiffres de Mathieu (!)
Il faut juste ne pas me faire de faux procès.
Je sais pertinemment que je gêne certains dans mes démonstrations. Et plus je suis rigoureux dans mon raisonnement, plus je gêne certains. C’est pour cela que je savais pertinemment qu’en écrivant de longs posts bien argumentés depuis 2 jours, que ça allait clairement faire réagir !!! Et bingo !!!
On préfère un râleur qui ne fait que de râler bêtement que quelqu’un qui démontre que quelque chose ne va pas ==> C’est la phrase la plus importante de mon post.
PS : un petit secret, si je n’avais pas travaillé dans la finance et avec des experts de la gestion, je serais tombé dans le même piège que la plupart d’entre nous (dans la façon de raisonner, etc…)
14 septembre 2017 à 0 h 02 min #13427crowdParticipantManu,
si tu remplace le taux de défaut en nombre par celui en volume dans ton simulateur, cela donnerai quoi?
14 septembre 2017 à 9 h 57 min #13432MathieuKeymaster@manu_SIFP
Même si tu as certainement raison :
- à l’instant T
- en mode Macro
Je ne partage pas complètement ton avis. Oui il y a trop défauts mais :
- Toutes les plateformes n’ont pas les mêmes résultats (pour le moment)
- Chaque plateforme peut s’améliorer, même Unilend 😉
- Chaque plateforme peut dégrader sa sélectivité … j’espère qu’il n’y en aura pas de trop 🙁
Enfin nous avons le même problème sur tous les placements :
- Toutes les SCPI ne se valent pas ..
- Certaines assurances vie sont en négatif
- L’immobilier n’est pas toujours rentable … je sais de quoi je parle 😉
- Seul le livret A ne bouge pas :):):):)
Ainsi pour chaque placement, il faut comparer, sélectionner … la meilleure offre
A mon sens c’est la même chose pour le crowd … il faut choisir sa ou ses plateformes.
Par ailleurs même si les chiffres actuels, comme tu le dis, ne sont pas favorables, de mon coté je rencontre souvent les équipes des plateformes (Toutes les plateformes sans jugement à priori), et je me rends bien compte que certaines sont plus structurées, ont de meilleurs process, ont des discours cohérents, … Par ailleurs j’échange avec les institutionnels qui prêtent sur ces plateformes, sur un mode macro seulement car ils sont soumis au secret.
Madame Michu n’a donc pas intérêt à tester le crowdlending mais pour ceux qui souhaitent diversifier leur patrimoine, pourquoi pas essayer ! Par contre pour ceux qui placent de l’argent dont ils n’ont pas besoin, ça ne devrait par remettre en cause leur vie et il participeront peut-être à un mouvement qui leur tient à coeur : le financement des PME.
Enfin, je teste les crypto-monnaies, pour voir, et là c’est autre chose 😉 on peut faire + – 20 % en une seule journée. Pourtant j’avais investi 4000 € il y a un an, mais au 1er crack, j’ai eu peur et j’ai vendu … j’ai tout de même fait une plus value de 2000 € en 3 mois (bien plus que mes intérêts du crowdlending) … Si j’avais gardé ce placement, il serait désormais évalué à plus de 200 000 €… rrrrr
C’est hors sujet donc je vous raconterai cette histoire une prochaine fois.
14 septembre 2017 à 12 h 58 min #13447Manu SIFPBlocked@Mathieu : content de ton retour ! Tu relèves le niveau !
Tu me dis que j’ai raison à l’instant T et en mode macro ==> OK c’est un bon début et c’est honnête de ta part de le reconnaître !
Pourquoi je raisonne en « macro » : car tout le monde incite à la diversification. Qui dit diversification dit à terme des centaines de prêts. Bref, plus tu fais de prêts, et plus ton rendement se rapproche de la moyenne de marché (c’est le fameux alpha des sociétés de gestion je l’ai déjà expliqué je ne vais pas m’étendre de nouveau dessus). Ton alpha se rapprochera de 0, d’où le grand intérêt d’étudier le marché dans sa globalité.
A 200 prêts, tu as 90 % de probabilité de dégager de faire entre 11 % et 21 % de défauts à terme. 5 % de faire mieux, 5 % de moins bien faire. Et même si tu es un génie de l’analyse financière et que tu sélectionnes mieux en bien diversifiant ça sera très difficile de faire à terme moins de 11 % de défauts. Voilà. Il faut le reconnaître.
Quand tu dis : « toutes les plateformes n’ont pas le même résultat », on est d’accord. Le problème est le suivant. Quand Unilend est arrivé fin 2013, tout le monde croyait en cette plateforme avant le premier défaut fin 2014. Puis les prêteurs ont commencé à grogner et ont préféré Finsquare et Lendopolis. On a vu ce que cela a donné… Les gens ont râlé et se sont rabattus vers Lendix qui tient encore le coup actuellement (je l’avais expliqué pourquoi : INSTITS). Mais Lendix ouvre les vannes sur les petits prêts et la donne peut encore changer…
Tu vois on est sûr de rien. On se trompe souvent et c’est normal. Comment peux-tu sincèrement dégager de la surperformance dans ces conditions ? Explique moi STP !
Donne nous des tuyaux. Qui est bon, qui est nul ! J’attends ce discours depuis 2 ans, mouille ta chemise !
Tu parles d’autres placements tu as raison. Tous ne se valent pas. Exemple le plus frappant : les FCPI. Globalement c’est comme le crowdlending. Avec des rendements globaux négatifs.
Si tu appelles à souscrire 30 FCPI pour soit disant réduire le risque, tu risques de souscrire de mauvaises FCPI. Mais là je connais davantage les bonnes sociétés de gestion (il y en a 2 ou 3).
Là en matière de plateformes, le flou est quasi total pour un prêteur lambda même pour moi.
Donc ça n’inspire pas confiance c’est tout…
A +
14 septembre 2017 à 14 h 04 min #13448thierry_jParticipantContradictoirement, je vais apporter mon grain de sel pour dire que ces échanges commencent à être lassants.
@Manu, j’apprécie beaucoup tes analyses, dont je tiens très souvent compte. Et comme Oasis, n’étant pas un professionnel de la finance, je ne saurais être un contradicteur pertinent. Par contre, rabacher le message « le crowdlending, ce n’est pas rentable » (sous entendu « vous êtes débiles d’être encore là ») commence à être pénible.
Il n’y a sur ce forum qu’un toute petite minorité des prêteurs, et à en juger par échanges, des personnes sensées, avec un minimum d’esprit critique et qui savent ce qu’elles font. Pour ma part, je reconnais avoir besoin d’un éclairage technique, et je te remercie pour tes contributions, mais je n’ai pas besoin de leçons. Ce que je fais de mon argent ne regarde que moi, et il y a d’autres motivations au crowdlending, que le rendement. Il est bien évident que pour la recherche de rendement, je vais sur d’autres placements.
Donc, oui aux analyses chiffrées objectives, non aux leçons de morale.
14 septembre 2017 à 14 h 18 min #13449Manu SIFPBlocked@thierry j : je ne parle pas de « débile » je ne fais aucune leçon de morale.
C’est une analyse technique qui a une conclusion et jusqu’à présent je ne l’avais jamais fait aussi poussée. Ce n’est pas du rabâchage mais une pierre de plus dans l’édifice.
Je sais que plus je pousse dans la réflexion plus ça entraine des réactions ! Désolé de réfléchir !
Je sais aussi qu’on aura de plus en plus d’historique et que ça fera de plus en plus mal de donner les premiers bilans complets (le volume des prêts en fin de vie va exploser…). Je prépare déjà mon gilet par balle. Rires !!!
La conclusion est que si on recherche du rendement ET de la diversification très poussée (avec un alpha proche de 0) on sera très déçue et on aura perdu beaucoup de temps dans les analyses.
En ne se basant QUE sur le critère de la rentabilité (c’est la grande limite de mon analyse j’en suis conscient), eh ben ce n’est pas rationnel comme on dit en sciences de continuer à prêter.
Comme le dit Mathieu ou toi également si on se base sur d’autres critères que la rentabilité bien sur il peut être rationnel de prêter exemple si on aime prêter à nos pme quitte à perdre de l’argent (les autres priment avant nous ou le collectif sur l’individuel)
Comme donner de l’argent à une association genre restos du coeur est aussi rationnel !
Je ne me permettrais pas de dire que c’est débile !
Sinon je serai un imbécile et on pourra me le dire.
Merci pour ton commentaire er celui de Mathieu car j’avais oublié ce côté là qui peut être important.
Je ne suis pas le Robin des Bois (titre que Mathieu m’avait affectueusement donné). Rires !
J’espère que c’est plus clair à présent.
À + les amis !
PS : je tiens à préciser que ceux qui veulent autre chose que du rendement n’ont pas besoin de perdre du temps sur mes analyses fondées sur le rendement (le titre du post est clair). Il y en a pour tout le monde. Moi je ne lis pas tout je vous l’avoue…
14 septembre 2017 à 14 h 57 min #13455MathieuKeymaster@manu_sifp
Mouiller ma chemise ? Je le fais depuis 2,5 ans ici même si tu considères que ce n’est pas ce que je devrais faire et que ça ne correspond à ton état d’esprit ou ta façon d’être.
Malgré ce que tu penses, j’essaie d’être le plus objectif possible et c’est en ça que je dis que les choses peuvent changer pour chaque plateforme.
Je n’ai pas la science infuse, je fais juste ce que tout prêteur peut faire. La seule différence est que j’avais du temps et l’envie de prendre mon bâton de pèlerin pour rencontrer les fondateurs des plateformes.
Je le fais d’ailleurs toujours régulièrement. Cette semaine par exemple, j’ai vu la nouvelle équipe de Bolden, j’ai déjeuné avec Jean Philippe Gontier de Les Entreprêteurs, j’ai croisé Nicolas Lesur et Alain Elkaïm (Directeur des risques d’Unilend). J’avoue, j’avais aussi mon activité de courtage en crédit pro qui m’a ouvert quelques portes.
Seulement je ne sais pas donner un avis tranché à l’heure actuelle. Comme je l’ai dit les choses peuvent changer. Par exemple chacun sait ici que je prête notamment sur Lendix (comme tout le monde) mais la sélectivité peut être différente dans quelques mois ou années.
Et j’estime que je n’ai pas à influencer les gens tel un gourou ! Par contre j’aime créer les outils qui permettent aux prêteurs d’échanger, de donner leur avis, … et d’ailleurs ce sont eux qui m’apprennent des choses et me font encore mieux comprendre ce marché.
Et puis je me dis même que je gagnerai peut-être un peu ma vie grâce aux outils créés et mis à disposition gracieusement sur ce site … j’aurais peut-être dû choisir un autre secteur :):):):):):):):)
Je considère, qu’en l’absence d’escroquerie, c’est à chacun de se faire un avis en lisant ou écoutant ce que pensent les autres.
Par ailleurs j’ai aussi des différends avec les plateformes sauf que ça ne sert à rien de les divulguer sur la place publique. Je te donne seulement 2 exemples récents, comme ils sont passés, je peux le faire :
- Crois tu que Lendix était content que j’enlève arbitrairement 1,5 M€ sur le baromètre de juin 2017 ?
- Crois tu que Credit.fr était content que je dise que le personnel quittait le navire ou qu’ils allaient manquer de fonds ?
J’en ai plein d’autres des exemples comme celà.
Je suis d’accord sur l’alpha mais ce sera celui de la plateforme et non pas celui du marché si tu raisonnes en micro
14 septembre 2017 à 15 h 30 min #13457JacquouilleParticipantA ceux qui trouvent Manu lassant : vous n’êtes pas obligés de lire ses posts. 😉
N’étant pas porté sur les stats, j’aime beaucoup ce que font Mathieu et Manu chacun de son côté.
Etant un ancien analyste de crédit, aujourd’hui retraité, dans un établissement de crédit-bail, je pensais avoir l’expérience suffisante pour passer à travers les gouttes.
Et j’ai mis sur plusieurs projets – que j’étudiais assez longuement – chez Unilend et chez Finsquare.
Mais le temps passé n’est même pas payé. Et puis les outils évoluent, l’environnement économique, les métiers.
L’évolution de mon TRI chez Unilend m’a fait arrêter chez eux il y a 1 an 1/2. Et encore s’agit-il d’un TRI avant impôt et CSG. …J’ai continué à participer à quelques projets chez Lendix, et puis j’y ai vu apparaître des projets plus risqués.
J’ai donc décidé depuis 6 mois d’arrêter le crowdlending, d’autant que s’ajoute la charge du suivi comptable des remboursements et de mes encours que je fais sur Money (logiciel que Microsoft a arrêté en 2005 pour la France, mais qui est formidable pour le suivi de ses comptes bancaires, de ses comptes-titres, PEA, assurance-vies en unités de comptes).Je serais tenté par le crowdfunding immobilier, mais attention à l’évolution avec la suppression du Pinel et la réduction de l’ISF au seul patrimoine immobilier. J’attends 2018 pour en voir l’évolution.
Voici l’état de mes réflexions.
PS : J’en suis à +22% sur mon PEA actuellement. La sélection et les arbitrages sur les très grandes entreprises est un autre genre d’exercice. Mais il ne manque pas de bons conseillers pour la Bourse dans la presse financière et à BFM Business.
14 septembre 2017 à 15 h 39 min #13458Manu SIFPBlocked@Mathieu : plein de bon sens dans ce que tu as écrit.
Sur le fait de mouiller sa chemise je voulais dire comme tu as la chance de rencontrer les plateformes tu as une petite idée de 2-3 plateformes plus sérieuses. Il ne s’agit pas de faire le gourou mais comme tu as davantage d’infos que la moyenne d’entre nous c’est toujours un + de faire partager ton ressenti ou même tes convictions. Tu vois ?
Tu parles de mutations au sein des plateformes avec donc des probables répercussions dans les taux de défaut. On a du mal à appréhender tout cela.
Oui il y a des alphas pour certaines plateformes qui peuvent varier. Mais difficile de savoir dans quel sens…
On est bien dans un environnement très brumeux où pour les preteurs c’est difficile de choisir sachant qu’en plus il n’y a pas où peu d’info sur le marché global…
Comment peut on faire mieux que les performances médiocres ou mauvaises dans ces conditions ?
Moi je n’ai aucune certitude… Que celui qui a une petite lumière nous éclaire.
Sans lumière et dans ces conditions l’univers me paraît hostile.
Il faut rester très modeste…
14 septembre 2017 à 16 h 31 min #13459MathieuKeymaster@manu_sifp
Allez je vais partager un peu de mon ressenti ! Et puis la plupart des équipes des plateformes ne devraient pas être surprises car j’ai une tendance à leur dire ce que je pense réellement … Si ce n’est pas le cas, qu’elles n’hésitent pas à m’appeler 😉
Lendix : Une plateforme hyper structurée avec des « gros » profils en interne et accompagnée par des fonds et des assureurs qui ont fait leurs preuves en France. Des dossiers plutôt solides jusque maintenant avec une envie de rester sélectif … N’aura pas de mal à lever à nouveau de l’argent pour assurer l’avenir.
Credit.fr : Une équipe plus petite avec un pro du scoring à la tête. Une plateforme en qui j’ai confiance depuis le début et encore plus depuis le rachat par Tikehau. Par contre des lacunes en terme de communication et de transparence ; et une équipe de petite taille, pourtant réactive dans l’analyse crédit. En bref, un vrai savoir-faire mais un manque de faire-savoir !
Unilend : Une réputation sulfureuse, un taux de défaut qui semblait délirant mais une reprise en main de la sélection depuis l’arrivée d’Alain Elkaïm, que j’ai connu par ailleurs et que je trouve pro. Malheureusement on ne pourra le vérifier que dans quelques mois …
Lendopolis : Pour moi la plateforme la plus transparence, consciente de ses problèmes et sachant se remettre en cause. Par contre ça ne suffit pas et la maîtrise des taux de défaut sera bien sûr primordiale pour garder les prêteurs. A voir ce qui se passe avec la reprise par La Banque Postale …
Bolden : Une équipe qui se structure depuis la levée de fonds, les 1ers défauts, une plateforme qui se cherche encore 😉
PretUp : Equipe de petite taille, petits dossiers, qui, je trouve, a ralenti les derniers mois. Par contre je m’inquiète sur la maîtrise des risques.
Wesharebonds : Un discours pertinent mais qui ne s’est malheureusement pas ressenti dans les chiffres, 1 défaut, 1 ou 2 annulations de collecte. un positionnement proche de Lendix avec des institutionnels reconnus.
Les Entreprêteurs : Des fondateurs avec les pieds sur terre, un positionnement mélangeant financement et accompagnement à la communication digitale. Encore petite … trop ?
Je ne parle pas des plateformes ENR car je ne maîtrise pas le sujet, par contre le sujet est primordial pour la planète mais c’est un autre débat.
Tout ceci peut être faussé par le besoin d’aller chercher du volume à terme.
14 septembre 2017 à 16 h 50 min #13461Manu SIFPBlocked@Mathieu : merci beaucoup ! Ça s’appelle mouiller sa chemise ! Un grand bravo !
@Jacquouille : merci beaucoup pour ton post. Tu es un vrai expert. Le plus grand ici. J’ai beaucoup appris (et j’apprends encore) en te lisant.- Cette réponse a été modifiée le Il y a 7 years, 2 months par Manu SIFP.
14 septembre 2017 à 22 h 28 min #13486Manu SIFPBlocked@crowd : désolé je n’avais pas vu ton message avant.
Tu préfères raisonner en taux de défaut en capital ?
Je te réponds. Tu as raison, l’important c’est ce que tu perds ou gagnes en euros.
Mais je l’intègre dans mes calculs.
Je parts du taux de défaut en nombre mais je tiens aussi compte des échéances où les défauts se matérialisent.
Si tu as un taux de défaut en nombre de 20 % mais que tous les incidents arrivent à la dernière mensualité, ce n’est pas grave, la répercussion sera faible.
Alors que si ces incidents arrivent dès le début du prêt, c’est la cata.
C’est pour ça que j’en tiens compte dans mes calculs.
En revanche, je parts du principe qu’un prêt financé à hauteur 10 k€ sur une plateforme ne compte pas 200 fois moins qu’un prêt de 2 million d’euros ! Car chaque prêteur ne met pas un ticket 200 fois plus grand pour les gros dossiers. C’est une question de bon sens.
C’est pour cela que le défaut en capital est calculé d’après le nombre d’échéances payées en moyenne avant arrivée des incidents.
Je raisonne à l’échelle individuelle. C’est plus réaliste.
14 septembre 2017 à 23 h 45 min #13491crowdParticipantEn raisonnant à l’échelle global du crowdlending, la simulation devrait intégrer une ponderation en volume et si le résultat se trouve améliorer alors, j’en conclus que l’on devrait appliquer une pondération sur le volume du projet dans notre mise. Reste à trouver la bonne dose à l’échelle individuelle ?
15 septembre 2017 à 7 h 36 min #13492Manu SIFPBlocked@crowd : 2 façons en effet d’intégrer le capital dans le défaut :
Soit on prend comme hypothèse ou on prête la même somme sur chaque prêt et on regarde à quels moments dans les prêts se concrétisent les impayés
Soit on prend comme hypothèse qu’on prête des montants différents et on regarde non seulement les moments dans les prêts ou se concrétisent les impayés mais aussi est ce que les gros prêts sont plus ou moins affectés.
Alors je souhaite rester simple : déjà que c’est compliqué pour le commun des mortels de comprendre un taux de défaut à l’échéance en nombre…
Je vais tout simplement regarder la corrélation entre montant des prêts et taux de défaut.
Je l’avais déjà calculé dans ma matrice et je n’avais pas d’argument pertinent pour expliquer un éventuel lien. J’avais donc retiré ce critère. Mais on peut quand même trouver une explication au cas où il y aurait un lien comme je l’avais explique dans un post d’hier : la présence d’instits.
Les plateformes qui ont des instits prêtent sur des plus gros montants et on.pourrait avoir moins de risques sur les plus gros prêts. À voir je vais faire le calcul.
L’idée serait en restant simple et pas en calculant des usines à gaz de dire que s’il y a 3 fois moins de défaut on prête 3 fois plus ou on ne prête que sur des gros prêts…
Je reviendrai vers vous
À +
PS : les projets avec des montants empruntés élèves concernent davantage des PME ou des ETI que des TPE et on sait très bien qu’en matière de risque ça n’a rien à voir… À titre d’exemple le taux de defaillance annuelle des TPE de 1 à 9 salariés est de 4,1% annuel il est au moins 3 a 4 fois moins élève pour les ETI et presque 10 fois moins élève pour les grosses boîtes….
Prête t-on a des taux d’intérêt 3 a 4 fois plus faible pour des ETI. Non. Vous voyez la ou est l’avenir du crowdlending…et vers quel type de projet il vaut mieux investir (si on regarde la rentabilité bien sur)
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