Comment mieux épargner ? › Forums › Crowdlending › Parlons crowdlending en général › 2 ans 2%, 3 ans 3%, 4 ans 4%
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5 octobre 2017 à 12 h 09 min #14024Manu SIFPBlocked
L’autre jour quelqu’un m’avait demandé par mail le taux de défaut maxi par plateforme pour essayer d’avoir un placement rentable…
Je lui ai demandé qu’est ce qu’il entend par placement rentable : il m’a répondu au moins 2% net d’impôts et d’incident…
Cette personne paiera la Flat tax à partir de 2018 soit 30%.
Je lui ai répondu que si la plateforme avait moins de 2 ans d’ancienneté qu’on ne savait pas dans quelle direction aller….
Au bout de 2 ans d’ancienneté , une plateforme a une ancienneté moyenne de prêts de 1 an environ et qu’à ce stade on peut aller jusqu’à 2% de taux de défaut maxi.
Au bout de 3 ans d’ancienneté, une plateforme a une ancienneté moyenne de prêts de 18 mois et qu’à ce stade on peut aller jusqu’à 3% de taux de défaut maxi.
Au bout de 4 ans d’ancienneté, une plateforme a une ancienneté moyenne de prêts de 2 ans et qu’à ce stade on peut aller jusqu’à 4% de taux de défaut maxi.
Et tant qu’une plateforme est active et qu’il y a constamment de nouveaux projets qui en début de remboursement sont à 0% de défaut, il faut viser max 4% de défaut moyen ça veut dire qu’en moyenne les prêts en fin de remboursement ont 8% de taux de défaut environ.
8% de taux de défaut pour les prêts en fin de remboursement c’est avoir du 2,20% net.
Avec comme hypothèse que quand il y a des défauts en moyenne 15 mensualités seront remboursées, que la durée moyenne des prêts est de 40 mois et que le taux d’intérêt des prêts est de 7,50% hypothèse très réaliste…
Voilà…
7 novembre 2017 à 17 h 35 min #14161MwyParticipantmerci de nous avoir partagé cette réflexion 🙂
pour ma part, je cible majoritairement des prêts courts, ce qui m’a permis jusqu’à présent de conserver un taux de défaut assez bas … Mais mes projets ayant une ancienneté maximale d’à peine plus de 2 ans, je prends effectivement plutôt en compte dans mes prévisions une augmentation linéaire du taux de défaut, un peu similaire à celle que tu donne (en gros un accroissement d’environ 1% par an).
Ceci dit, avec des projets plus courts (la grosse moyenne aux alentours de 30 mois), la date de survenance des incidents présente un impact moins élevé, car si l’incident intervient après la première année, il ne reste alors plus qu’environ les deux tiers du capital en défaut. Sur un prêt d’une durée de 60 mois, il en resterait encore beaucoup plus que les 4 cinquièmes 😉
7 novembre 2017 à 18 h 41 min #14164BZH35ParticipantBonsoir,
Depuis mes déconvenues et celles a venir sur Lendopolis … j’ai la même approche que @Mwy , je ne cible plus que des projets de 24 , maximum 36 mois , j’ai sur ces prêts en 7 plateformes 3 défauts , alors que sur Lendo j’en suis à 9 avec des durées moy de plus de 48 mois .
7 novembre 2017 à 20 h 54 min #14165Manu SIFPBlockedIntéressant comme discussion.
Les défauts maxi qui augmentent de 1 % par an (2 ans 2 %, 3 ans 3 %…) concernent l’ancienneté des plateformes et non la durée des prêts.
Je partais dans l’hypothèse qu’en moyenne on prête sur 4 ans.
Si vous avez une plateforme qui a 2 ans d’existence, les prêts les plus récents auront 0 mois d’ancienneté et les prêts les plus anciens auront 2 ans d’ancienneté (soit 50 % remboursé en gros). La moyenne de l’ancienneté des prêts sera de 1 an (soit 25 % remboursé en gros). Pour que le crowdlending soit rentable, il faut max 8 % de taux de défaut à terme. Donc à 25 % de remboursé en moyenne, on tolére jusqu’à 8 % *25 % = 2% de défaut…
Si vous avez une plateforme qui a 4 ans d’existence, les prêts les plus récents auront 0 mois d’ancienneté et les prêts les plus anciens auront 4ans d’ancienneté (soit 100% remboursé en gros). La moyenne de l’ancienneté des prêts sera de 2 an (soit 50% remboursé en gros). Pour que le crowdlending soit rentable, il faut max 8 % de taux de défaut à terme. Donc à 50 % de remboursé en moyenne, on tolére jusqu’à 8 % *50 % = 4% de défaut…
Maintenant autre question et autre sujet : vaut-il mieux prêter sur des périodes courtes ou longues ?
Pour les prêts jusqu’à 24 mois (de durée), on a un taux de défaut de 11.9 %, une durée moyenne de 22.5 mois et un incident arrivant à 9.6 mois en moyenne.
Pour les prêts supérieurs à 24 mois (de durée), on a un taux de défaut de 7.6 %, une durée moyenne de 47.6 mois et un incident arrivant à 12.6 mois en moyenne.
Certes vous allez me dire que le taux de défaut des prêts longs (comme peu sont arrivés à leur terme) peut pas mal augmenter. Oui mais aussi le nombre de mois en moyenne où survient le défaut peut aussi augmenter…
Donc difficile à dire, mais en calculant en intérêts remboursés d’un côté et en CRD en défaut de l’autre, le rapport intérêts bruts/CRD en défaut est bien plus favorable (plus haut) pour les prêts longs (je n’ai pas des chiffres très précis pour l’heure mais l’écart est important)…
N’oublions pas que Finsquare, PrêtUp et Bolden y ont beaucoup contribué…(incidents sur des prêts courte durée)
Souvent (pas toujours) les prêts courte durée sont destinés aux plus petites entreprises qui sont souvent plus fragiles…
- Cette réponse a été modifiée le Il y a 7 years par Manu SIFP.
8 novembre 2017 à 6 h 54 min #14167Manu SIFPBlockedSi on a des déconvenus et que les taux d’incident des plateformes sont trop importants : supérieurs à 2% d’incident pour une plateforme ayant 2 ans d’ancienneté, 3% pour une plateforme présente depuis 3 ans, et 4% pour une plateforme ayant démarré il y a 4 ans et au delà, soit la plupart des plateformes existantes, il faut savoir aussi s’arrêter pour stopper l’hémorragie.
C’est comme le tabac ou le casino. Savoir s’arrêter et ne plus être addict.
Même pour moi, ça n’a pas été très facile… Car on reconnait difficilement ses erreurs…
D’autant plus que l’agrégateur peut être considéré comme un « jeu » par certains…ce qui n’arrange pas les choses…
- Cette réponse a été modifiée le Il y a 7 years par Manu SIFP.
8 novembre 2017 à 9 h 48 min #14169MwyParticipant@Manu SIFP
« <span style= »color: #464646; font-family: robotomedium, Helvetica, sans-serif; font-size: 15px; letter-spacing: 1px; »>Les défauts maxi qui augmentent de 1 % par an (2 ans 2 %, 3 ans 3 %…) concernent l’ancienneté des plateformes et non la durée des prêts.</span> »
Oui c’est tout à fait comme ça que j’avais interprété tes propos 🙂 pardon si mon message n’était pas clair, mais je voulais simplement dire que pour ma part je transpose cette donnée (taux de défaut comparé à l’ancienneté, propre à une plateforme) sur la durée des projets que j’analyse éventuellement sur cette plateforme. i.e : un projet sur 2 ans proposé par une plateforme qui en a 2 ou plus, j’ai déjà un premier indicateur (oui, ce n’est rien de plus que ça) sur ce qu’il est susceptible (du conditionnel, encore et toujours) de se produire au cours de la vie de ce prêt.
Cela constitue pour moi un facteur je dirais « contextuel » du projet. Une sorte de facteur de risque non-inhérent au projet lui même, juste une donnée statistique sur la plateforme qui le propose et qui aiguille sur ce qu’il se passe sur les projets « comparables ».
(A défaut d’avoir de vraies compétences dans le domaine du financement, cela constitue une base pour une première consolidation de données, les volumes étant encore trop faibles pour parler de bigdata. Mais l’idée reste proche)Concernant ton analyse au sujet des durées des prêts … Pour ma part il s’agit d’une préférence, j’ai adopté cette philosophie en lisant certains postes de Jacquouille, et j’ai fini par me ranger à son point de vue.
Je préfère un horizon moins loin pour un projet, quitte à ce que les défauts interviennent plus rapidement, mais dans l’ensemble justement il me semble que la durée présente un risque statistique supplémentaire.En revanche, concernant tes constatations sur le rapport intérêts / CRD en défaut, bien que je ne le remette pas en cause d’un point de vue mathématique, je pense qu’il ne fournit pas une information réellement nouvelle.
En effet, sur un prêt plus long, et étant donné la façon dont est amorti le capital, les premières mensualités concentrent une très grande partie des intérêts.
A capital prêté et à taux égal, le montant des intérêts d’un prêt augmente sensiblement en fonction de la durée du prêt, et ces derniers étant concentrées en début de remboursement, il est normal qu’un amortissement plus long fasse, à la date d’un incident, plus rapidement augmenter le numérateur que ne diminuera le dénominateur (CRD en défaut).
Au final, l’objectif idéal c’est d’éviter au maximum les défauts, et non pas espérer juste qu’ils interviennent après avoir touché suffisamment d’intérêts pour éponger le capital perdu.
Par conséquent pour moi la véritable question serait plutôt :
– est ce que la longueur d’un prêt augmente le risque d’incident ?
ou encore
– est ce que les prêts les plus longs sont attribués à des projets plus solides que les prêts courts ?Là, j’ignore comment m’y prendre correctement pour déterminer de réponse. Statistique & probabilités ? Empirisme ? On touche au domaine de l’analyse, qui n’est pas le mien et sur lequel en général je me repose sur la confiance que j’ai dans la communauté.
8 novembre 2017 à 12 h 22 min #14170thierry_jParticipantMalheureusement, je crains qu’il ne faille encore attendre quelques années pour avoir un peu de recul.
Pour ma part les 2/3 des défauts sont des prêts de 24 mois, mais c’est biaisé par Finsquare. Je ne suis pas certain que la durée du prêt soit un critère majeur, même si forcément plus la durée est longue plus le risque augmente. En tous cas, dans ma matrice, j’accorde beaucoup moins d’importance à la durée qu’au secteur d’activité, à l’ancienneté de l’entreprise, ou au niveau des fonds propres par exemple.
8 novembre 2017 à 15 h 13 min #14171Manu SIFPBlockedSi on ne tient compte que de la durée des prêts, voici mes résultats. Mes calculs ont été réalisés en brut de fiscalité.
1) Si incidents arrivent en moyenne au 3eme mois :
Il faut au moins un taux de defaillance de 8,9% pour avoir un rendement nul ou négatif pour un prêt sur 24 mois.
Il faut au moins un taux de defaillance de 18,7% pour avoir un rendement nul ou négatif pour un prêt sur 60 mois.
2) Si incidents arrivent en moyenne à 9 mois :
Taux de defaillance 12,5% prêt 24 mois
Et de 20,9% prêt 60 mois
3) Si incidents arrivent en moyenne à 12 mois :
Taux de defaillance 15,7% prêt 24 mois
Taux de defaillance 22,2% prêt 60 mois
4) Si incidents arrivent en moyenne à 15 mois :
Taux de defaillance 20,9% prêt 24 mois
Taux de defaillance 23,7% prêt 60 mois
5) Si incidents arrivent en moyenne à 20 mois :
Taux de defaillance 47,2% prêt 24 mois
Taux de defaillance 26,7% prêt 60 mois
Donc finalement tout dépend du moment dans le prêt ou interviennent les defauts.
Ils arrivent plus tôt pour les prêts courts un peu plus de 9 mois cas 2) il faut un défaut maxi de 12%
Pour les prêts plus longs, ils interviennent au delà de 12 mois en moyenne cas 3) le taux de defaillance peut monter bien au dessus surtout pour les prêts 60 mois : 22%. C’est bien sur hors fiscalité…
Or il y a moins de défauts sur les prêts longs donc il n’y a pas photo dans ce cas. Ils continueront à être plus « rentables » si on garde les mêmes paramètres.
La question est pourquoi ?
Je pense que les prêts longue durée (je ne parle pas des prêts sur 7 ans) concerne ses entreprises plus grosses et plus solides qui demandent des financements plus importants.
Ce n’est pas la durée pour moi le critère important mais ce qui explique la durée.
Il faut regarder la taille en CA, le secteur d’activite, l’historique…
Et je pense que le ratio intérêts bruts cumulés /CRD des prêts à risque est fondamental.
Et à titre d’info.
Pour un prêt de 100 euros à 8% sur 24 mois en cas d’incident à la 12 elle mensualité on a touché 6,27 d’intérêts bruts et on a un CRD de 51,99
Pour un prêt de 60 mois, on a des intérêts bruts touches de 7,39 et un crd de 83,06
Le rapport pour un prêt de 24 mois est plus favorable (6,27/51,99) que pour un prêt de 60 mois (7,39/83,06) contrairement à ce qu’on pourrait penser.
8 novembre 2017 à 21 h 47 min #14172Manu SIFPBlockedPour illustrer ma démo :
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