Comment mieux épargner ? › Forums › Crowdlending › Parlons crowdlending en général › Certaines plateformes disparaitront … quels seront les impacts pour les prêteurs ?
- This topic has 30 réponses, 12 participants, and was last updated Il y a 8 years, 7 months by Investisseur Anonyme.
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2 février 2016 à 16 h 33 min #5209MathieuKeymaster
Bonjour à tous,
On me pose souvent des questions au sujet de la disparition éventuelle des plateformes et de l’avenir des prêts en cours. J’ai décidé d’écrire un article à ce sujet : http://www.crowdlending.fr/certaines-plateformes-vont-disparaitre-quel-sera-limpact-pour-les-preteurs/
Partagez vous mon avis ? Vous avez bien entendu le droit de ne pas être d’accord … alors justement échangeons sur le sujet ici 😉
2 février 2016 à 18 h 59 min #5220PascalParticipantTrès bon article qui pose une question essentielle.
Je suis d’accord avec toi sur la nécessité de diversifier ses risques en travaillant sur plusieurs plateformes comme d’ailleurs de répartir ses risques sur une grande quantité de prêts.
Pour moi il reste une question essentielle, qui va gérer les défauts de paiement des emprunteurs car je suis sur que certains vont en profiter pour arrêter leurs remboursements et je ne pense pas que Lemon way, par exemple, va s’occuper de ce problème. La réponse qu’a fait cette société à ta question est de mauvaise augure.
Par rapport à l’ensemble de son investissement dans ce type de produit (qui, au passage, ne doit pas excéder plus de 10% de son investissement total) je pense que l’on devrait limiter ses investissements à 20%-30% par plateforme suivant le montant que l’on a investi.
- Cette réponse a été modifiée le Il y a 8 years, 9 months par Pascal.
2 février 2016 à 22 h 37 min #5229PretUpParticipantBonjour Mathieu,
Je me permets de fournir quelques éléments de réponse sur la poursuite d’activités en cas d’arrêt d’une plateforme. Pour PretUp, nous travaillons avec S-Money qui est une filiale à 100% de la Banque BPCE. Si pour X raisons, nous n’étions pas en mesure de poursuivre notre activité; S Money continuerait à effectuer les remboursements auprès des Investisseurs Particuliers.
Sur le fait qu’une entreprise pourrait décider de pas rembourser les Prêteurs :
en tant que Plateforme IFP, nous avons eu le droit d’accéder au fichier FIBEN de la Banque de France. Nous sommes en train aujourd’hui de remonter dans un flux retour les informations vers la Banque de France sur les encours de la plateforme et les impayés qui pourraient survenir. En cas d’impayé sur un prêt; dans notre cas, la Banque de France serait instantanément prévenue et la cotation bancaire de l’Entreprise serait dégradée (de ce fait l’information redescendrait à la Banque principale de l’entreprise..). Jouer avec un remboursement d’un prêt de crowdlending par le chef d’entreprise seait lourd de conséquence..
Pour rappel, le Régulateur des plateformes IFP (l’ACPR) est toujours très vigilant sur la protection de l’investisseur particulier et ne laisserait pas des prêteurs sur le bord de la route..
Fabien pour PretUp
- Cette réponse a été modifiée le Il y a 8 years, 8 months par Mathieu.
3 février 2016 à 7 h 57 min #5233PascalParticipantPeut on faire une liste des plateformes IFP qui engage un peu plus l’emprunteur?
Je crois que Unilend n’est pas dans ce cas.
3 février 2016 à 10 h 10 min #5239L IP BlogParticipantBonjour
Un sujet particulièrement intéressant.
Toutes les sociétés de paiement en ligne européennes prévoient ce genre de cas de figure, il en va de leurs responsabilité en tant qu’intermédiaire. Donc l’arrêt d’une plateforme ne posera pas de problème financiers d’une manière générale.
Dans le cas où une entreprise serait dans l’incapacité de rembourser ?
A mon avis, il faut distinguer la cause juridique du refus de remboursement.
1) Soit c’est un refus « opportuniste » de rembourser en somme un refus d’exécuter le contrat
Comme l’indique l’intervenant de prêt up, il serait très difficile pour l’entreprise de se financer par la suite. Mais les prêteurs ont la possibilité d’ effectuer une action en justice pour la non exécution du contrat. Il y a des chances que les procédures varie en fonction du système de prêt de la plateforme (distinction entre celles issues de l’ordonnance de 2014 et celles qui utilisent le système de bon caisse). Je ne pense pas qu’une entreprise puisse contourner ses obligations sur le long terme. Mais les prêteurs n’obtiendront pas gain de cause dans l’immédiat, (étant donné la longueur des procédures judiciaires) ce qui est problématique pour le rendement.
2) Soit l’entreprise est dans l’incapacité réelle de rembourser à cause de difficultés financières (cessation, liquidation etc..)
Dans ce cas, il sera très difficile de rembourser les prêteurs, sauf mesure de garantie particulière (à mon avis une assurance pour les prêteurs) . En effet, sans nantissement ou caution sur l’entreprise, les prêteurs sont au dernier rang des créanciers. Dans ce cas, je sais par expérience que les chances d’être remboursés sont nulles.
Toutefois il faut préciser que c’est un des gros avantages du crowdlending pour les entreprises et l’une des raison pour laquelle, elles emprunte sur ce type de plateforme à des taux souvent plus importants que dans des banques.
C’est un risque qu’il convient d’évaluer avant de prêter.
Conclusion
Comme souvent dans ce type de problème essentiellement juridique, il n’existe pas de réponse toute faite, mais une multitude de cas particuliers.
17 avril 2016 à 10 h 09 min #6702MathieuKeymasterBonjour à tous,
Voici un nouvel article pour alimenter la discussion : http://www.crowdlending.fr/scoop-plateforme-de-crowdlending-a-vendre/
17 avril 2016 à 21 h 32 min #6704oasis4everParticipantOn risque quoi à dire ici de quelle plateforme il s’agit ? C’est quand même assez évident de savoir celle dont il s’agit…
18 avril 2016 à 8 h 28 min #6707MathieuKeymasterChacun peut donner son avis en tout cas … comme pour les paris 😉
18 avril 2016 à 11 h 09 min #6711JacquouilleParticipant18 avril 2016 à 11 h 59 min #6715MathieuKeymasterBonjour @jacquouille,
j’ai répondu directement en commentaires de l’article : http://www.crowdlending.fr/scoop-plateforme-de-crowdlending-a-vendre/
18 avril 2016 à 14 h 45 min #6720oasis4everParticipantIl est en tout cas très clair que Finsquare n’a plus du tout autant de projets qu’avant, ne répond plus du tout comme auparavant aux questions qui pouvait être posées sur le forum, Twitter, etc, que leur communication sur Natouch (en défaut) n’est pas satisfaisante. C’est assez révélateur à mon sens. De là à ce que la plateforme soit à vendre, difficile à dire.
18 avril 2016 à 16 h 53 min #6725thadeusParticipantdonc maintenant tout le monde retient son souffle en attendant que ça tombe et essaye d’imaginer le jour d’après, quand on ne pourra plus faire semblant d’ignorer qu’aucune plateforme n’est rentable et ne le sera sans doute jamais puisque la belle dynamique s’arrête net ici.
Et ensuite ? Quid du crowdfunding sans plateforme vu qu’une seule plateforme ne saurait survivre avec la taille du marché actuel ?
15 plateformes régionales gérées par les CCI type aquitaine-startup.fr (avec exclusion arbitraire de l’ex-Poitou Charente, la faute à Ségolène) ?
Des plateformes associatives types les cigales 2.0 vu qu’il doit y avoir tout juste 1000 prêteurs réguliers en France (et avec, par conséquent, un vrai suivi voire accompagnement des emprunteurs ce qui serait un réel progrès) ?18 avril 2016 à 16 h 57 min #6726MathieuKeymasterBonjour @thadeus,
Je ne partage pas forcément votre avis. Je pense qu’il y a de la place pour 1 ou 2 plateformes de prêt aux entreprises. Elles devront trouver un bon équilibre entre prêteurs particuliers / institutionnels / banques, …
Mais il faudra du temps pour atteindre la rentabilité, d’où la nécessité d’avoir levé des fonds ou de correctement gérer ses dépenses … même si je pense que ce dernier point n’est pas suffisant !
C’était de toute façon à prévoir. Quand un marché se développe, il y a toujours des acteurs qui restent sur le carreau.
19 avril 2016 à 8 h 48 min #6728MwyParticipantIl y a de la place pour bien plus de 1 ou 2 plateformes … Tout dépend de leur mode de fonctionnement et du délai qu’elles s’accordent pour devenir rentables.
Le coût technique de développement d’une plateforme représente un investissement initial assez faible, l’équilibre financier doit intervenir entre les dépenses de fonctionnement et de promotion, c’est à dire entre les salaires des collaborateurs, indispensables mais stable ou en très légère augmentation, et la communication indispensable également mais dont le poids sur le budget de la plateforme est supposé aller décroissant avec le temps.
Le besoin de communication est élevé est critique au début de la vie de la plateforme, et représente donc un investissement très lourd, mais est amené à se stabiliser une fois passée une masse critique de souscripteurs (prêteurs et emprunteurs) permettant de fonctionner sur son capital image.
Le mode de financement des plateformes, je prends par exemple celui d’Unilend, est réalisé en deux temps : 4% du montant du prêt lors du succès du projet, puis 1% par an du CRD.
D’après leurs propres chiffres (+18M€ prêtés depuis la création, en accélération constante) c’est donc plus de 720k€ qu’Unilend a déjà réuni en ne comptant que la réalisation du prêt (4%)
Si l’on estime qu’il reste aisément plus de 12M€ de CRD (à la louche, a leur deuxième anniversaire il restait environ cette somme en CRD), c’est 120k€ qui viennent s’ajouter chaque année aux recettes. Là aussi en augmentation
C’est probablement bien en dessous des frais de fonctionnement réels, mais avec une moyenne de 100 projets par an c’est plus qu’honnête. Mon avis sur la question est qu’il faudrait compter 250 / 300 projets par an en conservant la moyenne de 75k€+ pour atteindre un équilibre permettant de se passer des levées de fond.
Si on regarde le chemin déjà parcouru pour cette plateforme en particulier, c’est en bonne voie. Il ne faut pas oublier que ce secteur est nouveau, pour les entreprises il n’est pas encore naturel de se tourner vers ce mode de financement, mais cela avance plutôt dans le bon sens, et au fur et à mesure de cette évolution nous en apprenons de plus en plus sur les risques et le rendement réel de ce type de produit. Tout cela va dans le sens d’une meilleure maîtrise et donc d’un développement de ce marché.
A ce jour le secteur est peut être trop fragile pour tolérer plus de 2/3 plateformes, mais d’ici 5 ans (nous serons toujours ici je l’espère) de nouvelles plateformes pousseront, à l’initiative des différents acteurs susceptibles de tolérer une phase de croissance de quelques années et attirés par un marché mieux connu et donc moins risqué.
19 avril 2016 à 10 h 45 min #6731MathieuKeymaster@Mwy,
Merci pour cette analyse.
Je rappelle qu’Unilend a levé 8 millions d’euros… sans celà la plateforme n’existerait plus car le CA est bien insuffisant pour couvrir les frais de marketing et de personnel.
Par ailleurs toutes les plateformes s’accordent sur un seuil de rentabilité à 100 M€ de financement.
19 avril 2016 à 11 h 21 min #6733le ptit vannetaisParticipantJe viens de recevoir un mail de Lendix annonçant la reprise de Finsquare:
—————————
Bonjour,
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que je souhaite vous annoncer une nouvelle importante, qui aura un impact direct sur votre activité de prêteur.
Lendix va élargir son offre et proposer des crédits court terme. C’est une demande récurrente, depuis notre lancement, de la part de nos prêteurs et de nos emprunteurs. Pour avancer très rapidement sur cette nouvelle offre, nous venons de finaliser l’acquisition de la plateforme Finsquare, plateforme numéro 1 sur le prêt à court terme.
Vous pouvez retrouver ici (https://lendix.com/lendix-annonce-lacquisition-de-finsquare/ ) le communiqué de presse qui sera diffusé aujourd’hui.
En tant que prêteur sur les deux plateformes, votre compte prêteur Finsquare sera migré vers votre Compte Lendix. Plus précisément :
Les remboursements issus des prêts réalisés sur Finsquare seront reçus directement sur votre Compte Lendix, selon les mêmes modalités et délais.
Votre historique de portefeuille sera importé dans votre Portefeuille Lendix.
Votre portefeuille électronique Finsquare sera fusionné avec votre portefeuille électronique Lendix.
Les prêts aujourd’hui protégés par l’assurance Finsquare continueront à l’être.
En attendant la migration, vous aurez toujours accès à votre portefeuille Finsquare.Nous reviendrons rapidement vers vous sur les délais de cette mise en œuvre concrète et vous tiendrons informé à chaque étape de la migration de votre Compte Finsquare vers votre Compte Lendix. Les projets court terme seront désormais proposés directement et uniquement sur Lendix
Nous sommes à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.
Olivier Goy
Fondateur – Lendix19 avril 2016 à 11 h 22 min #6734oasis4everParticipantAvec le mail de Lendix, on sait maintenant qui achète Finsquare 🙂
19 avril 2016 à 11 h 29 min #6735MathieuKeymasterL’annonce a été faite plus vite que je ne l’imaginais …
19 avril 2016 à 11 h 48 min #6736AnonymeInactifLendix affirme que le portage de la garantie en capital sera réalisé, tant mieux, mais vont-ils la proposer à leur tour?
J’en doute.
Donc, au final, c’est un recul pour les prêteurs.
Plus globalement, ça m’ennuie un peu car je n’ai jamais prêté sur Lendix même si j’ai ouvert un compte à l’origine.
On peut anticiper que d’autres rachats vont se réaliser, c’est toujours moins flippant que si une plateforme disparaissait carrément.
19 avril 2016 à 11 h 51 min #6737MathieuKeymasterJe pense en effet que c’est plutôt une bonne nouvelle pour les prêteurs ! Au moins quelqu’un se chargera des contentieux si il y en a de nouveaux …
Par contre la marque Finsquare semble vouée à disparaitre.
19 avril 2016 à 12 h 22 min #6739oasis4everParticipantEt quid du principe d’enchères pour le taux ?
19 avril 2016 à 12 h 29 min #6740MathieuKeymasterJ’ai envoyé 4-5 questions à Lendix pour en savoir plus. Je leur en ai posé une sur ce point justement… Mais il semblerait que les comptes prêteurs passent sur la plateforme Lendix ce qui, à mon sens, signifierait la fin des enchères.
J’espère avoir les réponses d’ici ce soir.
19 avril 2016 à 13 h 56 min #6744JacquouilleParticipantL’absorption ne va pas se faire en 2 coups de cuillère à pot.
Alignement des méthodes, de la comptabilité, du gestionnaire du porte-monnaie électronique, et de l’informatique. Tout ça va prendre un certain temps. Mais Olivier Goy a démontré avec Lendix qu’il maitrisait le crowdlending.
19 avril 2016 à 15 h 19 min #6749MathieuKeymasterD’après Olivier Goy, l’intégration devrait être rapide. Les comptes prêteurs devraient être migrés fin mai 2016.
En complément : http://www.crowdlending.fr/acquisition-de-finsquare-par-lendix-interview-dolivier-goy/
19 avril 2016 à 16 h 13 min #6750oasis4everParticipantOn est donc fixés sur les enchères : c’est le début de la fin peut-être ?
19 avril 2016 à 17 h 28 min #6760PascalParticipantJ’ai eu la confirmation qu’il arrête les enchères
Bonjour ,
Non nous ne faisons effectivement pas d’enchères. Notre conviction est que le « pricing » du risque doit être fait par notre équipe crédit (10 personnes).
Est-ce que c’est un point bloquant pour vous ?
Bien à vous,
Jean-Baptiste
Lendix
et quand j’ai dis oui voila leur réponse
désolé de ne pas pouvoir vous satisfaire davantage.
C’a le mérite d’être clair
- Cette réponse a été modifiée le Il y a 8 years, 7 months par Pascal.
19 avril 2016 à 17 h 34 min #6762JacquouilleParticipantAvec toutes ces balises, ton message est illisible, mais Mathieu nous a déjà informé, après interview d’Olivier Goy.
Acquisition de Finsquare par Lendix : Interview d’Olivier Goy
19 avril 2016 à 17 h 54 min #6763Investisseur AnonymeParticipantBonjour,
j’ai reçu le mail de Lendix ce matin et personnellement, j’avais arrêté de prêter sur Finsquare à cause des enchères inversées, les taux étaient complètement déconnectés du risque (et aussi à cause du projet Natouch et du manque de communication de Finsquare).
Néanmoins, même si je suis content que ce soit Lendix qu reprenne le bébé Finsquare (selon moi, ce n’est pas un cadeau ^^), j’ai quelques appréhensions concernant la fusion des portefeuilles.
Bref, je fais confiance au sérieux de Lendix pour la suite !
19 avril 2016 à 22 h 06 min #6767SmartWatchParticipantPour répondre à la question initiale (sur ce qu’il peut advenir des prêteurs en cas de fermeture ), autant les plateformes de paiement sont engagés à continuer l’activité de flux de remboursement de la plateforme défunte (si j’ai bien compris), autant je pense que le problème viendra surtout des entreprises qui se sentiraient probablement libérée de leur dettes sur la plateforme disparaissait !
Quand on voit sur Unilend, le niveau très faible de recouvrement alors que la plateforme existe, qu’adviendra-t-il si la plateforme n’existe plus ? Le risque de recouvrement est quasi nul car les établissements de paiement ne savent pas gérer cette activité.
Pour moi, c’est là qu’il y a un vrai risque …
19 avril 2016 à 22 h 14 min #6768SmartWatchParticipant@Mwy Certes Unilend a levé 8 millions d’euros mais dans ton calcul tu oublies une très grosse partie des charges : quand tu vois qu’ils sont en télé depuis des mois et qu’ils ont sponsorisé un bateau de course au large (!! pour partir au Panama ?? :)), ils ont déjà du utiliser entre 2 et 4 millions d’euros facile … Donc pas sur que ce soit une immunisation contre une fermeture de plateforme :/
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