Comment mieux épargner ? › Forums › Crowdlending › Parlons crowdlending en général › Le rôle de l'expert comptable dans le choix des projets de crowdlending ?
- This topic has 10 réponses, 4 participants, and was last updated Il y a 8 years, 8 months by Jacquouille.
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26 février 2016 à 12 h 55 min #5649MathieuKeymaster
Bonjour à tous,
Certaines plateformes ont choisi de faire valider les informations financières des projets présentés aux prêteurs. C’est le cas de Lendopolis.
On peut trouver des comptes validés par des experts comptables sur d’autres plateformes mais comme il n’est pas obligatoire d’en avoir un, certains dirigeants présentent des comptes faits en interne sans validation d’un expert ou d’un commissaire aux comptes.
J’aurais aimé avoir votre ressenti sur le rôle de l’expert-comptable. Faites vous attention à sa présence ou non ? Accordez vous plus d’importance aux dossiers validés par eux ?
Merci
- Ce sujet a été modifié le Il y a 8 years, 9 months par Mathieu.
26 février 2016 à 16 h 43 min #5652JacquouilleParticipantN’intervenant que sur les projets dont les bilans sont publiés sur http://www.lesbilans.com , ces derniers ont été établis et/ou approuvés par l’expert-comptable ou le commissaire aux comptes et approuvés par l’AG si c’est une SA.
26 février 2016 à 19 h 47 min #5657MathieuKeymasterBonsoir @jacquouille,
Les bilans publiés sur ce site ou sur un autre ne sont pas forcément approuvés par un expert comptable ou un CAC. Il n’y a aucune obligation dans les SAS et SARL.
27 février 2016 à 9 h 43 min #5661AnonymeInactifMerci Mathieu pour cette question très interessante.
Cette question soulève 2 points :
1- La validation des comptes par un expert comptable : tu as raison, toutes les entreprises n’ont pas un expert comptable. Alors comment font elles si elles souhaitent obtenir un financement sur une plateforme comme Lendopolis ? Qui exige une validation des comptes par un expert comptable ? Sont elles privées de financement ? Ou la plateforme les accepte t-elles aussi ? Si elle les accepte, la plateforme devrait alors mentionner sur les projets concernés : « demande de financement sans validation des comptes par un expert comptable ». Pour que cela soit clair. Dans le cas où c’est obligatoire, j’ai certains doutes : ça m’étonnerait qu’une entreprise qui n’a pas d’expert comptable accepte d’en payer un pour le financement + frais de dossier élevé + taux d’intérêt élevé.. Sauf les entreprises les plus souffrantes…
2/ Qui dit validation par un expert comptable dit comptes plus fiables (il y a toujours des mauvais dans chaque métier mais ce n’est pas la majorité des cas). Comptes fiables ne signifient pas excellents comptes ! Ou risques de défaut plus faibles ! Les experts comptables disent que les comptes sont justes c’est tout. Ce sera aux plateformes et aux préteurs d’effectuer par la suite la sélection.
Donc pour résumé, il faut être certain que tous les comptes soient approuvés par des experts comptables (l’idéal serait que toutes ces entreprises le fassent déjà pour diminuer les risques), que les entreprises publient leurs comptes régulièrement au bodacc (la situation d’une entreprise ne doit pas être connue qu’au moment du financement mais au moins tout au long de la vie du pret).
Tout cela accroit la sécurité et me rassure davantage c’est clair. Mais il y a aussi une analyse à faire derrière.
27 février 2016 à 10 h 50 min #5663MathieuKeymaster@tintin
Merci pour ton retour. Quand je lis les commentaires sur le forum j’ai l’impression que comptes publiés = comptes justes
Pourtant ce n’est pas vrai ! En tant qu’entrepreneur et n’ayant ni expert comptable ni CAC, je publie les comptes que je veux.
Alors d’accord je serai hors la loi mais je peux le faire ! D’autant plus que personne ne vérifie 😉
Donc pour moi la publication des comptes ne garantie rien.
Par contre je pense que les comptes ont plus de valeur si ils sont validés par un expert comptable et encore plus si ils sont contrôlés par un commissaire aux comptes.
Pour Lendopolis, ce n’est pas un expert comptable tiers qui valide les comptes mais l’expert-comptable de l’emprunteur. Donc je pense en effet que les entreprises sans EC ne sont pas acceptés ou doivent choisir un EC … Mais c’est à verifier
27 février 2016 à 12 h 22 min #5664JacquouilleParticipantLes comptes mis à disposition chez lesbilans.com ne sont-ils pas les mêmes que ceux déposés au greffe du TC dont déclaration de dépôt au BODACC ?
D’ailleurs CREDITSAFE (nom de la sté qui expoite lesbilans.com) doit se fournir auprès d’infogreffe ? J’ai travaillé dans le temps avec OR Télématique rachetée depuis par Reuters puis Coface. Ils avaient le marché de la numérisation des bilans reçus par les greffes et les diffusaient aux ets financiers.
Bien sûr, il faudrait donc savoir si un bilan déposé au greffe est obligatoirement certifié …
Autrement, je rejoins l’avis de tintin. La certification ne préjuge en rien de la qualité financière de l’entreprise.
Quand je débutais (fin des années 60) on disait qu’une entreprise avait 3 bilans : un pour le fisc, un pour la banque et le bilan réel pour le patron de la boîte. 😉
27 février 2016 à 13 h 15 min #5668MathieuKeymasterLes entreprises envoient justement le bilan qu’elles veulent au Greffe 😉
et tous les services tiers du type Creditsafe, score3, info légale et bien d’autres ont ce qu’on appelle une licence de diffusion INSEE, ce qui leur permet justement de récupérer les bilans auprès des greffes
27 février 2016 à 13 h 38 min #5670AnonymeInactif@Mathieu : Non je n’ai jamais écrit que les comptes publiés au BODACC étaient forcément justes ou approuvés par quelqu’un. Ce n’est pas une certitude. Mais en revanche, c’est signe de transparence (sur des chiffres pas toujours corrects j’en conviens comme ceux publiés sur les plateformes mais bon le système parfait n’existe pas). L’esprit du crowdlending, c’est faire confiance à une boîte et avoir les données financières tout au long du prêt pour la suivre car d’une certaine manière, son évolution nous intéresse. De cacher ses chiffres alors qu’on a un financement par « la foule », c’est un non sens total pour moi. Et ca ne mérite pas de leur faire confiance, c’est mon point de vue. C’est sûr que pour ceux qui ne s’intéressent qu’au financement et après s’en contrefichent, la publication des comptes n’est pas utile pour eux et je le comprends aussi.
D’accord avec toi si validation par expert comptable ou commissaire aux comptes, c’est mieux.
Pour Lendopolis, le choix d’un expert comptable (pour les sociétés n’en ayant pas) à la dernière minute me pose problème. Car ca ne doit pas être gratos. Frais Expert comptable + frais de dossier important sont à débourser dès le départ…Ce n’est pas neutre. Il faut à tout pris courir après l’argent pour accepter de sortir le gros chèque, non ?
@Jacquouille : les 3 bilans dont tu parles ça ne doit pas être que de la théorie !!!Déjà que les fiches de projet comportent de nombreuses erreurs, si au niveau comptable c’est le binz, ça promet le risque d’incidents de paiement… Ca doit nous mettre en alerte.
27 février 2016 à 15 h 54 min #5674PascalParticipantBonjour
En général, je ne prends que les entreprises dont les bilans sont publiés. Comme cela a déjà été dis, je pense que si l’on veut faire appel à l’épargne publique il faut de la transparence.
Quand à savoir si les bilans sont justes c’est une une autre question. Il peut y avoir effectivement des fraudes mais je pense qu’en règle générale, pour l’instant tout du moins, les entreprises qui déposent sont correctes et les fraudeurs ne déposent pas.
Mais il y a aussi les erreurs des EC. Dans la société de mon frère, j’ai eu une expérience d’erreur d’un EC qui aurait pu être catastrophique pour sa société.
En conclusion, je fais pour l’instant complètement confiance aux bilans déposés.
- Cette réponse a été modifiée le Il y a 8 years, 9 months par Pascal.
29 février 2016 à 6 h 44 min #5697AnonymeInactif@Pascal : totalement ok avec toi
10 mars 2016 à 0 h 25 min #6026JacquouilleParticipant@Anonyme
Il est tellement facile de jouer sur les résultats d’une entreprise, essentiellement sur les stocks et les travaux en cours.
J’ai étudié un certain nombre de carrières ou de sablières. Va évaluer en montant les stocks de cailloux, gravier, sable extraits et pas encore livrés.
Autre technique s’il y a une holding : les droits et émoluments divers pour prestation de services de la société-mère basée à l’étranger …
Et les provisions pour risques, clients douteux, dépréciations d’actifs circulants divers et variés.
Donc faire 3 bilans, c’est pas le binx. Il faut un directeur financier trapu et dégourdi.
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