Comment mieux épargner ? › Forums › Général › Les collectivités locales se lancent dans le crowdlending
- This topic has 5 réponses, 3 participants, and was last updated Il y a 8 years, 2 months by Wislvlerhill.
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6 septembre 2016 à 20 h 15 min #879420-100Participant
Bonjour à tous,
Je partage avec vous cette information concernant le lancement d’une campagne de crowdlending de la part d’une collectivité locale (Saint-Brieuc Agglomération) pour le financement d’un petit projet photovoltaïque. La plateforme utilisée est Collecticity que je ne connaissais pas.
J’ai trouvé cette information sur la Gazette des Communes ici : http://www.lagazettedescommunes.com/457955/crowdlending-saint-brieuc-agglo-sollicite-lepargne-des-particuliers/
Outre le projet en lui-même, l’article évoque l’aspect juridique d’une telle démarche, dont la légalité ne semble pas encore claire à 100%. Devant ce flou, un premier projet de la Communauté de Communes du Pays Rochois (Haute Savoie) a été repoussé.
« La DGFIP et la DGCL finissent par autoriser le crowdlending, reconnaissant n’avoir trouvé aucun texte qui pouvait le remettre en cause, mais seulement sous condition d’acceptation de la DAJ »
J’évoque ce sujet car la commande publique représente plus de 10% du PIB et pourrait donc être un acteur et un levier de croissance important pour les plateformes de crowdlending.
Qu’en pensez-vous? Que pensez-vous d’une telle initiative, de son intérêt pour les prêteurs comme nous, de l’intérêt pour les plateformes et de celui des collectivités?
Alors que certaines collectivités ont de plus en plus de mal à financer des projets, le crowdlending est-il une solution?
Peut-on imaginer dans le futur des collectivités lancer des campagnes de crowdlending pour des projets de centre aquatique, usine d’eau potable, déchetterie, salle de sport etc…
Je lance quelques interrogations pour démarrer le sujet et le débat.
A vous,
16 septembre 2016 à 11 h 34 min #9017BertyParticipantUne initiative certainement intéressante… surtout pour la plateforme
En effet, sur le projet en ligne, le taux proposé est de 2,25% pour une durée de 60 mois. Je comprends bien que le risque n’est pas le même qu’avec les PME et que les taux seront donc plus faibles.
J’ai cependant un problème quand la plateforme prélève 4%, c’est à dire un pourcentage identique aux autres plateformes, et toujours en début de financement comme cela se pratique.
Je pense que dans cette situation, une commission réduite de moitié serait la bien venue et surtout je réitère ma suggestion que les plateformes soient rémunérées au fur et à mesure des remboursements.
16 septembre 2016 à 12 h 21 min #902520-100ParticipantBonjour Berty,
Je suis complètement d’accord avec toi concernant la commission de la plateforme, que ce soit sur le taux, dans le cas ou ce dernier est faible pour les prêteurs comme dans le cas présent, ou sur le moment du prélèvement.
Pour certaines plateformes qui mettent en avant le fait qu’ils alignent leurs intérêts sur ceux des prêteurs (en engageant également de l’argent dans les projets ou avec la participation de fonds institutionnels), le fait qu’il y ait peut-être une partie de la commission en fixe au départ et une autre partie alignées sur les remboursements permettraient d’accroître la confiance des prêteurs envers les plateformes. (Idée pour le think tank)
Après, il est clair qu’aujourd’hui déjà les plateformes ne semblent pas dégager d’argent et que pour ces dernières, le gros du travail effectué et donc sur lequel ils ont besoins d’être rémunéré concerne l’analyse des dossiers et la campagne de financement avec son bouclage administratif (d’où l’idée d’une partie fixe de la commission au départ au moins). Une fois que tout cela est fait, les plateformes, à part en suivi (quand il y en a de leurs parts), en prévention d’impayé, ou justement en cas d’impayé, il y a peu de travail pour elles.
Dans tous les cas, les plateformes fixent librement leurs commissions et c’est normal. La plupart affichent 4% de commission mais est-ce que sur certains projets, voir une grande majorité d’entres-eux, ces dernières ne font-elles pas l’objet de négociation avec les entreprises? Mathieu a peut-être des informations à ce sujet?
Des dossiers sont déjà passés d’une plateforme à une autre. Le taux d’intérêt du prêt et de la commission devaient y être pour quelque chose.
J’ai un peu dévié de sujet désolé.
Pour revenir au sujet, ce qui m’interpelle pour le moment est le flou relatif de l’aspect juridique du crowdlending pour les collectivités.
17 septembre 2016 à 9 h 21 min #9039WislvlerhillParticipantBonjour,
Emprunter, pour une collectivité, ce n’est pas si simple, car très règlementé. Cela ne peut être que pour investir (compte de classe 2). En fonction du montant à emprunter, cela doit repondre aux conditions d’un marché public (publicité, mise en concurence), du coup, impossible qu’une plate-forme réponde, enfin, il me semble…
Pour ce qui est ensuite des remboursements mensuels, les schémas de dépenses passant par la dgfip répondront-ils aux délais et modalités de la plate-forme ? A voir…
Ca va faire de le nouveauté pour certains, je suis très curieux de voir les modalités… ☺
17 septembre 2016 à 22 h 06 min #905820-100ParticipantBonjour Wislvlerhill,
Les collectivités pour financer leurs projets, lorsque des subventions ou des emprunts sont nécessaires, atttendent généralement que les projets soient attribués aux entreprises pour avoir le coût exact de ces derniers. Ainsi, pour le crowdlending ça serait la même chose. Les plateformes n’ont pas vocation à répondre aux marchés publics mais plutôt à être démarchées par les collectivités pour des opérations de crowdlending, leur permettant de faire participer leurs citoyens à leurs projets.
Le crowdlending pourrait également être un levier pour les collectivités pour financer et réaliser des projets qui auraient demandé plus de temps.
En effet, il arrive fréquemment, que les collectivités sous-estiment les projets (il arrrive aussi le cas inverse où les entreprises sont bien moins chères que les estimations). Ainsi, à l’ouverture des offres des entreprises, les budgets ne sont plus les mêmes. Dans ce cas, certains projets peuvent être reportés, voir même annulés.
Il m’est également arrivé et il m’arrivera encore, dans ma carrière professionnelle en entreprise, d’être également confronté à des projets reportés ou annulés parce que le financement de la part des banques prenaient du temps ou alors que les subventions attendues étaient finalement moindre ou annulées (le projet n’était plus éligible pour X raisons à ces dernières). Dans ce cas, le crowdlending peut-être un levier pour les collectivités.
22 septembre 2016 à 15 h 58 min #9133WislvlerhillParticipantUne subvention et un prêt, cela n’a rien à voir. Les collectivités ne fonctionnent pas comme les entreprises, on ne peut pas reproduire le modèle de l’un sur l’autre.
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