Néobanques, plateforme de financement participatif, assurances, etc., depuis quelques années, l’expansion des fintechs est telle qu’il est impossible de les ignorer. Un service simple et accessible, un prix attractif, une transparence à tous les niveaux, il faut avouer que leurs armes séduisent et convainquent. Ces startups qui bousculent l’univers financier en utilisant la technologie numérique embrassent aujourd’hui plusieurs domaines. En effet, elles ne se limitent plus à lever des fonds pour financer une entreprise, elles se permettent de donner des conseils en gestion de patrimoine, en épargne et en placement. Petit tour d’horizon des différentes formes de fintechs.
La banque
De nouvelles banques ou néobanques ont vu le jour au cours de ces dernières années ou mois. On peut citer Morning ou Compte Nickel (acquis par BNP PARIBAS en avril 2017) pour les particuliers mais aussi Ibanfirst, Qonto ou encore Anytime qui souhaitent développer des banques mobiles ou en ligne pour les pros.
Aujourd’hui agrégateurs de comptes bancaires et outils de gestion de budget, les acteurs du Personal Finance Management (PFM) tels que Bankin, Linxo vont bénéficier dès 2018 de la DSP2 (directive sur les services de paiement de l’Union Européenne) et vont pouvoir développer de nouveaux services « bancaires ». Certains d’entre eux permettent déjà de réaliser des virements par exemple.
Le crowdfunding
Depuis quelques années, le crowdfunding est sur toutes les lèvres, à ce point que certains n’hésitent pas à avancer la mort du système bancaire en termes de financement au vu de la complexité et de la longueur de la procédure de demande de prêt dans les banques traditionnelles. De plus en plus de projets voient le jour chaque année sous l’initiative de fintechs comme Lendix, Younited Credit et bien d’autres. Chaque année, ce sont des levées de fonds de quelques millions d’euros qui sont réalisées. On peut trouver différentes versions de crowdfunding :
- Le crowdlending : via des plateformes comme Lendix, Credit.fr, Unilend, … , les particuliers peuvent prêter à des TPE ou des PME, avec un taux d’intérêt (brut) attractif de 3 % 9 %. D’autres fintechs se spécialisent dans le prêt de particuliers à particuliers : demande de prêt pour financer ses études, paiement de frais médicaux…
- Le crowdequity : il s’agit de devenir actionnaire d’une startup en investissant dans son capital via des fintechs comme Anaxago ou Wiseed
- Le crowdgiving : don avec ou sans contrepartie. On peut citer KissKissBankBank, Ulule, HelloAsso, …
Le paiement
Il ne s’agit pas seulement de payer ses achats en ligne comme PayPal, mais également de prélever automatiquement le montant de ses abonnements (EDF, TripAdvisor…) de son compte bancaire sans passer par la case carte Visa. Ce service proposé par des fintechs spécialisées dans le paiement par prélèvement comme Slimpay (l’un des leaders) séduit à la fois les consommateurs et les commerçants qui ne risquent plus de perdre leurs clients au cas où ces derniers se font voler leur carte.
Les particuliers peuvent même se constituer une cagnotte (sur Leetchi par exemple, récemment acheté par le Crédit mutuel Arkéa) en ligne pour soutenir une cause humanitaire qui les tient à cœur, offrir des cadeaux inoubliables à leurs proches… ou pourquoi pas envoyer de l’argent à leurs proches habitants à l’étranger moyennant une commission nettement inférieure aux frais prélevés par MoneyGram ou Western Union par exemple, les leaders du transfert d’argent.
On peut également citer le paiement mobile qui a du mal à se développer en France. Pourtant, les GAFA développent des services sur le sujet tel qu’Apple avec son service Apple Pay.
Gestion d’actifs ou de trésorerie
Gérer son patrimoine et son épargne en ligne comme un professionnel sans l’aide d’un banquier dont les frais sont colossaux, les services des fintechs facilitent le quotidien des particuliers néophytes dans le domaine de la finance. L’utilisateur, en ouvrant un simple compte sur un robo-advisor comme Yomini, Advize ou encore Save, peut bénéficier de conseils automatisés pour placer son argent ou gérer son patrimoine. Bref, l’épargne devient accessible et tout le monde peut s’y mettre sans connaissance approfondie en gestion et finance.
Pour les entreprises qui courent après leur argent auprès de leurs créanciers, les fintechs offrent la solution : relancer automatiquement un client, gérer les limites de crédits accordés, trouver des financeurs pour améliorer sa trésorerie… Finexkap, par exemple, a créé un service d’affacturage 2.0 permettant aux entreprises de céder leurs factures en fonction de leurs besoins de cash.
La monnaie
Via des plateformes de change en ligne telles que Paytop ou Kantox, les particuliers ou les entreprises peuvent échanger des monnaies réelles (euro, dollar) entre elles.
D’autres Fintechs comme Paymium permettent d’échanger de la monnaie réelle contre une monnaie virtuelle dont la plus connue est le bitcoin afin de régler leurs achats en ligne ou dans un magasin physique. L’avantage est que la monnaie virtuelle n’est pas soumise à un frais de change, en outre les frais de transaction sont minimes. Notez que le bitcoin n’est pas la seule monnaie virtuelle, il y a par exemple Facebook Credits, un système d’échange monétaire sur Facebook.
L’assurance
Dernier né de la grande famille des fintechs, les insurtechs font concurrence aux assureurs traditionnels avec des services plus innovants et une relation client améliorée. Malgré une réglementation qui ne les favorise pas, les insurtechs sont de plus en plus nombreuses et commencent à disrupter le monde des assurances.