Dans un monde toujours et encore plus digitalisé, de nombreuses possibilités s’ouvrent à vous pour fonder votre entreprise. En effet, les deux ne vont pas sans l’autre de nos jours, puisque pour faire parler de votre entreprise, vous avez besoin du digital et il existe plus d’une manière de l’utiliser à bon escient. Parmi les pratiques digitalisées les plus connues pour lancer son entreprise et espérer trouver de nouveaux mécènes, vous retrouvez des particuliers qui souhaitent soutenir votre aventure entrepreneuriale. Dans ce cas de figure, vous vous lancez dans ce que nous appelons le crowdfunding et le crowdlending.
Petite parenthèse historique
Pourquoi les créateurs et futurs CEO ne se tournent plus vers les banques, pour la concrétisation de leurs projets ? Tout simplement parce qu’une crise économique, bien particulière, a rendu les banques méfiantes, ne faisant plus celles-ci l’option première, quand il est question de fonder son entreprise.
En 2008, la France est en effet touchée par la crise économique des subprimes, soit une crise économique qui a touché les banques de plein fouet. Cette crise a eu lieu à cause de crédits immobiliers à taux variables, à un prix très intéressant (dites « AAA »), achetés en masse par des particuliers.
Cependant, les ménages n’ont pu faire face aux taux variables, créant une chute économique radicale, ne pouvant pas rembourser les banques qui avaient avancé les créances. Depuis, les banques ne sont plus prêteuses aussi facilement qu’avant et font attention à ce que chaque économie investie soit rendue dans le futur. Les nouveaux entrepreneurs n’ont d’autres choix que de trouver de nouvelles solutions d’investissement pour voir leur projet éclore.
La solution face à la crise économique de 2008 pour les indépendants et futurs dirigeants d’entreprise, afin de pallier un approvisionnement autrefois fourni par les banques, est digitalisée. C’est ainsi qu’il est question du crowdfunding et crowdlending.
Crowdfunding et crowdlending : petit rappel entre ces deux notions
Le crowdfunding n’est autre que le financement participatif, alors que le crowdlending est le prêt participatif. Nous vous proposons un focus sur ces deux méthodes de financement, de plus en plus plébiscitées par les jeunes entrepreneurs, dans un monde où l’intermédiation digitale est clé de succès.
Le crowdfunding et le crowdlending sont donc deux méthodes différentes pour financer ses projets personnels et professionnels. Grâce à l’essor d’internet et de ses multiples possibilités, la création de plateformes dédiées a permis à bon nombre de créateurs d’entreprise de se lancer dans l’aventure. Afin d’éviter les amalgames, sachez que le crowdfunding et le crowdlending sont des méthodes d’investissements participatifs très différentes. Nous vous donnons tous les codes dans cet article, pour ne plus faire l’erreur.
1. Le financement participatif sur les plateformes de don
À l’origine, les plateformes américaines se développent afin de proposer une manière de financer ses projets personnels, grâce aux dons de différents internautes. Cette méthode a été très vite reprise en vue d’épauler des entreprises, avec des projets uniques en leur genre et l’envie de proposer un nouveau levier de financement. À noter que ce type de plateformes reste le moins indiqué pour développer des entreprises.
2. Le crowdfunding immobilier
Parmi les différents types de financement participatif, des entreprises y voient une très grande opportunité de financer des projets immobiliers, parfois refusés par les banques car trop coûteux. En cette année 2020, avec des taux très bas concernant la location ou l’achat d’appartement, construire devient une évidence pour plus d’une entreprise ou particulier.
En plein essor, le crowdfunding immobilier, avec un financement qui permet aux résidents d’être en partie propriétaire des lieux, permet de protéger leur financement et de se lancer dans des projets d’envergure. Afin d’encourager aux dons, de nombreuses entreprises proposent un financement participatif de l’économie réelle, soit un retour sur investissement dans l’immobilier ou l’environnement.
Ce type de prêt aux entreprises permet donc l’essor de nouveaux projets immobiliers, la rénovation d’une bâtisse ou encore la création d’un projet dans le bâtiment original, tel qu’une habitation 100% écoresponsable.
3. Le crowdfunding en actions (Equity-based crowdfunding)
Ce système est très valorisé pour des entreprises, qui souhaitent passer à l’étape suivante dans leur développement. Cette méthode de financement, le crowdfunding en actions ou Equity-based crowdfunding, permet aux investisseurs de posséder une part du capital, en investissant dans la création d’un capital suffisant à l’entreprise pour se développer.
Ces échanges nécessitent trois acteurs : l’entreprise en recherche de financement, les investisseurs en ligne, ainsi que la plateforme, qui prend le rôle d’intermédiaire. Ce type de crowdfunding est très demandé par les entreprises, qui souhaitent réaliser une levée de fonds.
Ce type de projet permet aux internautes, très souvent des particuliers, de s’investir dans un projet ambitieux. Pour les plus généreux, ils peuvent espérer devenir actionnaires à part entière de l’entreprise. Généralement, l’importance dans la prise de décision est attribuée en fonction de l’investissement en pourcentage dans le capital.
D’un point de vue juridique, la loi assure que le montant du financement participatif ne puisse excéder 1 million d’euros. Les entreprises telles que les SA et SAS sont les plus demandeuses de ce système.
Comme tout projet participatif, le plus grand risque pour les investisseurs est de ne jamais voir leur capital rentabilisé, notamment si l’entreprise en vient à être en défaut de paiement, ou encore que son seuil de rentabilité ne soit jamais atteint.
4. Le financement sans contreparties financières (Reward-based crowdfunding)
Le financement sans contreparties financières est très demandé par les autoentrepreneurs qui se lancent dans l’aventure et ne souhaitent pas céder des parts de leur entreprise à des personnes tierces. Comment sont-ils rentabilisés de leur investissement ? Tout simplement par une rétribution qui peut prendre des aspects variés : carte de remerciement, cadeau personnalisé, etc.
Lors du lancement d’un marketplace ou d’un site e-commerce, ce type de financement est très recherché car il permet d’amorcer un premier contact avec ses futurs clients. De nombreux investisseurs le voient comme un moyen de toucher sa première clientèle et de l’inclure dans le projet. Un véritable programme de fidélisation qui permet de la garder sur le long-terme et de la faire participer à sa publicité gratuite, telle que la diffusion de l’entreprise par des messages sur les réseaux sociaux, ou encore par le bouche-à-oreille.
5. Le crowdlending ou lending crowdfunding
Ce type de participation vous donne plus de chances d’obtenir des investisseurs, puisque le principe repose sur le prêt participatif. Entre autres, le porteur de projet s’engage à rembourser les différents investisseurs à la hauteur de leur investissement, avec un avantage en plus, proposé par le porteur de projet en amont. Ce type de prêt est encore très récent, puisque la loi autorise le passage d’un financement avec rémunération par les intérêts.
Afin d’assurer un financement par de nombreux investisseurs, ce type de financement de prêt participatif est limité à 4000€ par investisseur, ainsi qu’une levée de fonds de 1 million d’euros maximum.
6. Les royalties crowdfunding
Les royalties crowdfunding sont une méthode plus complexe, mais tout aussi intéressante pour les entreprises qui souhaitent développer leur entreprise sans risque de voir leur capital.
Les royalties, pour ceux qui maîtrise peur cette notion, représente un montant financier aussi appelé « redevance périodique ». Cette redevance doit donc être remboursée par le porteur de projet dès que ce dernier aboutit, par une contrepartie financière pour service rendu. S’agissant d’une franchise, afin d’assurer que l’investisseur soit remboursé, la contrepartie doit être stipulée et évaluée dans le contrat de franchise entre les deux partis.
Les royalties crowdfunding sont donc le remboursement d’un « financement basé par revenus », ou d’une « participation au chiffre d’affaires ». Entre autres, une fois par semestre, le porteur de projet a pour obligation de donner une partie de son chiffre d’affaires à ses investisseurs. Cette tactique est l’idéale pour les entreprises qui souhaitent se développer sous peu, sachant qu’elles peuvent ainsi développer leurs bénéfices, faire une levée de fonds, etc. Tout en s’assurant que leur capital soit peu ou pas impacté l’année. Cette méthode a d’ailleurs son propre nom, dont nous parlions plus haut : l’equity.
Le grand intérêt de cette pratique est qu’elle encourage plus facilement les investisseurs, puisque ces derniers ont plus de chance de voir leur investissement revenir, ainsi que de toucher des sommes attrayantes sur le long terme. À la différence des autres pratiques du crowdfunding possible, elle assure de toucher un don en tant qu’entreprise avec possibilité de prévente ou récompense.
Autre grand avantage : les sommes versées à l’entreprise par les investisseurs ne sont pas considérées comme des dettes ou de parts de l’entreprise. C’est ainsi que votre capital est protégé durant toutes les opérations financières, réalisées avant et après votre lancement de financement participatif, sur une plateforme dédiée.
Pour conclure
La différence entre le crowdfunding est le crowdlending est donc mince car il repose sur un même système : la digitalisation de transactions financières pour le développement de projets d’entreprise ou de particuliers. En fonction de la taille de votre entreprise, de votre secteur, des investissements que vous pouvez vous permettre et de ce que vous espérez obtenir, il est recommandé de toujours bien se positionner par rapport à son marché et de vos perspectives.